Vidéo Les Eco-mafias: faire de l’argent à tout prix – exemple de l’Italie et des déchets

Vidéo Les Eco-mafias: faire de l’argent à tout prix – exemple de l’Italie et des déchets

Suite à notre précedent billet « Les Eco-mafias: faire de l’argent à tout prix – exemple de l’Italie », nous vous mettons le lien vers la vidéo de C dans l’air de France 5 – émission du 23 mai 2008, avec Yves Calvi, Massimo Nava, Clotilde Champeyrache, Fabrice Rizzoli, Fabio Liberti.

Pour visualiser la vidéo…

Source: https://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_article=2908

En pleine crise du traitement des ordures, Silvio Berlusconi a organisé son premier conseil des ministres à Naples, devenue le symbole d’un Etat central défaillant face aux mafias. Une région, placée depuis quatorze ans en « situation d’urgence déchets », où aujourd’hui des montagnes nauséabondes s’accumulent sous les fenêtres des habitants, qui les incendient.

C’est dans un centre-ville miraculeusement nettoyé des quelques 5 000 tonnes d’immondices déversées sous les fenêtres des Napolitains depuis des mois – et ce alors que 100 000 autres tonnes joncheraient encore les routes en périphérie de Naples – qu’Il Cavaliere a délocalisé exceptionnellement, mercredi 21 mai 2008, son premier conseil des ministres. Une réunion symbolique au sortir de laquelle Silvio Berlusconi a annoncé une série de mesures visant à résoudre la crise des ordures qui empoisonnent la vie des Napolitains depuis quatorze ans.

Il a ainsi annoncé sa décision de transformer les décharges de Naples et sa périphérie en « zones militaires » et de les faire protéger comme tels par des membres des forces armées.

Le président du Conseil a par ailleurs désigné cinq nouveaux sites de décharge dans la région. Ces lieux sont pour le moment tenus secrets afin d’éviter les protestations des résidents avoisinant.

Silvio Berlusconi a également promis d’être ferme face à ceux qui entraveraient l’action des autorités et confirmé la nomination de Guido Bertolaso, directeur de la sécurité civile, au poste de secrétaire d’Etat en charge exclusive de la gestion des déchets.

« La sécurité civile nationale, qui coordonnera la gestion d’urgence des déchets, aura une tâche comparable à celle à laquelle elle est confrontée après un tremblement de terre ou une éruption volcanique », a précisé le président du Conseil italien.

Autant d’annonces qualifiées « de mesures d’urgence » qui ne règlent pas « le problème structurel » de la gestion des ordures de cette région. L’Union européenne, après avoir versé près de 2 millions d’euros dans un plan global s’étalant sur cinq ans pour maîtriser ce problème d’hygiène publique, a décidé de poursuivre l’Italie devant la Cour européenne de justice. Selon son porte-parole à l’Environnement Barbara Helfferich, l’UE espère « que l’Italie proposera un plan adéquat de gestion des déchets très rapidement ».

Sur le banc des accusés, la Camorra et les élus de la région. En effet, la mafia napolitaine détient une position de quasi-monopole sur le transport routier dans cette région et a su accroître sa part de marché du traitement des déchets, en particulier dans le domaine des produits toxiques, en proposant notamment des services 80 % moins cher que la voie légale.

Partagé entre fatalisme et colère face à un gouvernement central à Rome qui s’est montré depuis tant d’années si indifférent à leur sort, les Napolitains attendent le grand nettoyage qui pourra les sortir de ce qui tend à être un scandale sanitaire et écologique.

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