Vivre 5 minutes de répit pour la planète… bilan et expérience
Hier soir, bon nombre d’entre vous ont participé à l’opération 5 minutes de répit pour la planète en éteignant vos lumières entre 19h55 et 20h00. En effet, le RTE (Réseau du Transport Electrique) a constaté une « chute brutale de la consommation d’électricité d’environ 800 MW, soit une baisse de plus de 1% de la consommation totale en France, équivalente à la consommation d’une ville comme Marseille ». (Source RTE: Yahoo) Pas mal, non?
Ce qui a été assez marrant, c’est comment l’information a été déformée dans les médias… D’ailleurs, certains d’entre vous en ont fait plus en débranchant plus que leurs lumières. On aura parfois entendu dans certains médias de limite de carrément éteindre tout équipement électrique/électronique… bref une deconnexion totale!
De notre côté, nous allons vous raconté notre expérience. En soi, cette expérience hautement « symbolique » et polémique pour les français (des émissions radios faisaient intervenir des auditeurs pour savoir s’ils étaient pour ou contre et c’était assez intéressant d’entendre les opinions de chacun) pour nous fut une démonstration positive de notre capacité collective à agir ensemble.
Notre expérience dans le noir
Anne-Sophie et moi-même étions en train de discuter quand soudain nos estomacs gargouillants, nous décidions de faire à manger. Pendant la préparation, complètement pris dans nos discussions, nous ne souvenions soudainement qu’il y avait l’opération 5 minutes de répit pour la planète… il devait nous rester alors 15 minutes avant le moment venu. Nous nous sommes rendus compte que nous allions manger dans le noir. Pas moyen de repousser le repas, ce dernier allait refroidir. Alors branles-bas de combat, nous sommes allés chercher verres et bougies pour s’improviser un repas à la lumière de bougie. Le moment venu, nous avons éteint les lumières et dîner dans une atmosphère très intime, ce moment a été pour nous un moment de plaisir et de bonnes rigolades. D’ailleurs, nous étions tellement bien que nous avons prolongé l’expérience de 10 minutes sans nous en rendre compte.
Conclusion
Durant ce repas dans le noir à la lumière de quelques bougies, nous nous étions mis pendant quelques instants à la place des foyers qui ont perdu l’électricité temporairement (dû à la dernière tempête et chutes de neige).
1 – Cela nous a fait prendre conscience de notre dépendance à l’électricité. Alors plus d’électricité = plus de lumières, plus de chauffage,… Cela remet en cause totalement un mode de vie. Les bougies? il faudrait en avoir un sacré stock. Les lampes sans piles, pratique pour se faire un chemin mais pas de quoi éclairer la pièce.
2 – C’est pas évident de manger dans le noir. On s’est servi dans les plats sans bonne visibilité, y a de quoi en mettre partout… d’ailleurs on en a mis un peu partout, nous l’avouons. Une expérience peut-être à renouveler? A San Francisco, il y a des restaurants-concepts où le principe est de manger dans le noir le plus total.
3 – Les plus: un dîner intimiste, une ambiance très sympathique et du plaisir à redécouvrir des sensations parfois oubliées.
Bref comme quoi on peut allier acte citoyen et plaisirs du goût et des sens 😉
Et pour ceux qui ont participé, comment l’avez vous vécu? Séance de méditation de 5 minutes? Corps meutri par les recoins de la maison? « Lost » dans ma maison?