Impact du temps sur l’environnement (1): Les produits jetables
Je reprends ici un article que j’ai écrit spécialement pour Ecolo-Info.com, premier billet d’une longue série de billets de réflexion sur l’impact du temps sur notre environnement.
Quel lien y a t-il entre le temps et notre environnement? Je vous propose à travers une série de billets de vous plonger dans cette réflexion « L’impact du temps sur notre environnement » et pour ce premier billet, je souhaite aborder avec vous les produits jetables.
Pourquoi y a t-il un succès des produits jetables?
D’un point de vue écologique, les produits jetables sont une vraie catastrophe : courte durée de vie, plus de déchets, un vrai gaspillage en somme !
Mais avant toute critique, il nous faut d’abord comprendre pourquoi ce type de produits rencontre un tel succès. Ne jetons pas immédiatement la pierre sur les fabricants. Si ces produits ont la côte, c’est qu’il y a des gens qui les achètent et en ont l’utilité.
Mais laquelle? Prenons le cas des lingettes nettoyantes jetables. Elles sont prêtes à l’emploi et se jettent à la poubelle immédiatement après utilisation. Donc plus besoin de sortir le seau, mettre de l’eau, ajouter du produit, nettoyer, essorer, rincer, faire sécher la serpillère. Cela s’avère un vrai gain de temps pour celui qui fait le ménage.
Les produits jetables: un produit dans l’ère du temps
Ces produits rendent un réel service au consommateur : ils lui font « gagner » du temps. Et du point de vue du fabricant, racheter les mêmes produits fréquemment s’avère être une mine d’or puisque c’est plus de ventes.
Par exemple, pour des batteries type piles, même s’il est logique et rationnel d’investir dans des piles rechargeables, bon nombre de consommateurs continuent d’acheter des piles jetables mais pour quelles raisons?
D’abord, pour des raisons économiques « apparentes » car psychologiquement, cela coûte « moins cher » à l’achat. Ensuite, parce que c’est encore un de ces produits qui permettent de « gagner » du temps: prêtes à l’emploi, pas besoin de les charger.
Ce qu’il y a réellement derrière les produits jetables
Derrière les produits jetables se cachent en fait les produits qui nous font gagner du temps. Outre des produits, il y a aussi des services qui nous font « gagner » du temps et certains sont reconnus comme hyper polluants et nocifs pour la santé. Malgré tout, nous continuons à les utiliser.
Prenons l’exemple du transport. Une voiture sera toujours plus rapide qu’un vélo, l’avion plus rapide que la voiture ou le train. Alors malgré les conseils écolos pour utiliser des modes de transport plus doux et moins polluants, « gagner » du temps nous paraît une motivation assez forte pour sacrifier l’environnement voir notre santé.
Sacrifier l’environnement pour gagner du temps? La question est posée.
L’exemple de la cigarette
Nous sommes conscients des problèmes, à terme, de santé et d’environnement mais nous persistons, malgré tout, dans nos modes de vie. C’est un peu comme la cigarette, les fumeurs savent très bien qu’à long terme c’est très mauvais pour leur santé mais ne peuvent s’en empêcher car cela leur procure plaisir à court-terme. Sauf que cela se fait à l’échelle planètaire.
Nous pouvons dire que l’écologie est un sujet complexe, qui nous pousse à regarder au fond de notre nature humaine, nos forces et nos faiblesses.
Interêts court-terme vs interêts long-terme
Cela soulève la question de nos interêts court-terme versus nos interêts long-terme ou, selon Freud, le conflit permanent que nous avons tous ancré en nous: « Plaisir et Jouissance immédiate » (aspect court terme et irrationnel) versus la « Raison » (aspect long terme et rationnel). Qui l’emportera? « L’enfant Jouisseur immédiat » ou « l’ Homme raisonnable » en nous?
Suite dans nos prochains épisodes…
3 réflexions sur « Impact du temps sur l’environnement (1): Les produits jetables »
Bonjour,
je travaille pour le site Marque Repère (e-leclerc) qui s’appelle le conso’blog (http://www.e-leclerc.com/marque/Consoblog/Conso-blog.aspx).
En allant sur le web, j’ai l’habitude de lire certains de vos billets. En effet, le blog que j’anime propose des petites astuces pour consommer malin et responsable ». Mes articles parlent donc aussi bien de brico-déco que de bien-être ou de sortie et de mode.
Je me disais que vous pourriez poster des commentaires sur le conso’blog, voire peut-être avoir des idées de bons plans pour s’engager pour la planète.
J’aimerais aussi poster des commentaires sur votre blog, mais avec votre autorisation avant pour ne pas que cela fasse « pub ». L’idée avant tout est de créer une longue chaîne de discussion.
En tout cas, cela me fera plaisir d’avoir de vos nouvelles pour en discuter et je vous souhaite une très bonne continuation avec votre blog.
A bientôt,
Marie-Aude
continuez, continuons,
cela passe par l’éducation…
Le meilleur moyen de « gagner du temps » c’est de repenser nos besoins et penser DECROISSANCE, simplicité volontaire.
Travailler moins pour s’abrutir moins, gagner moins, mais AVOIR DU TEMPS, pour faire soi_même, réparer ne plu sous traiter avoir le plaisir d’être autonome.
Quand à la grande distribution, on sait qu’1 emploi précaire créé dans ce domaine, c’est 5 emplois supprimés en amont: agriculture, disparition des petits commerces de proximité,industrie de transformation (notmment agroalimentaire), augmentation des transports les yaourts qui parcourent 4000km alors que nous sommes producteurs de lait.
Il est urgent de RE-localiser l’économie, et réduire l’impact mortifaire de la grande distribution.Grandes marges et réduction des salaires exploitation des salariéEs etc.
Plus de commerces de proximité donc plus de déplacements en voiture.
Le « green-washing » hypocrite de la GD ça commence à se savoir.
Les « nouveaux créatifs culturels » représentent 20 à 25% de la population: ils ne sont pas dupes et le mouvement s’ amplifie.
Les journaux sans pub, La Décroissance et l’Age de Faire, après 24 à 36 mois d’existence tirent à eux deux à près de 150.000 exemplaires . De quoi faire rêver la presse formatée aux ordres des groupes industriels
Mr Leclerc vous êtes démasqué et foutu dans les 20 ans qui viennent.
Les costards-cravattes diplômés de HEC, je rajouterai, formatés et lobotomisés de l’intéllect et de tout esprit critiques il va vous falloir changer d’orientation professionnelle.