Ces journalistes « militants » écolos qui se cachent…

Ces journalistes « militants » écolos qui se cachent…

En suivant l’actualité de la presse et en discutant avec quelques journalistes, nous nous rendons compte que dans les rédactions de presse se cachent discrètement des journalistes militants « écolos » (aucune connotation politique ici!) et qu’ils luttent à leur façon pour faire passer le message écolo auprès de leurs lecteurs.

Ces derniers souhaitent secrètement faire prendre conscience à leurs lecteurs des problèmes écologiques et des solutions pour y remédier: dossier complet ou articles de quelques lignes, sujets allant des gestes écologiques au quotidien à des pistes pour une consommation plus éco-citoyenne… chacun essaye ce qu’il peut. Et le chemin n’est pas si facile!


Le filtre du chef de rédaction
Ainsi même si notre ami journaliste souhaite faire un article sur le sujet, il faut que le chef de la rédaction soit d’accord et quelque part convaincu qu’il faut traiter du sujet (soit par conscience citoyenne soit parce que c’est un sujet tendance ou que c’est d’actualités ou tout simplement parce que la concurrence le fait). On pourrait aussi avoir un chef de rédac’ engagé et motivé qui pousse ses journalistes à traiter de ces sujets mais nous ne sommes pas sûrs qu’on en soit encore là.

Certains journalistes en sont encore à l’étape de convaincre leurs rédactions, d’autres attendent le moment propice. Les plus chanceux auront eu la chance d’avoir leur propre rubrique dédiée. D’autres travaillent pour des magazines spécialisées sur le sujet … bref comme dans toutes organisations (que ce soit entreprise, collectivité), nous sommes heureux de savoir qu’il existe des individus ( et spécialement dans les organes de presse « grand public ») qui militent à leur façon pour la cause écolo.

Le filtre de l’actionnaire
Quelque part, pour parler de sujets écolos dans la presse, il faut une bonne volonté politique (un patron de presse ok avec le sujet) et la presse étant privée, cela revient pratiquement à dire: « cela dépend du degré de liberté que laisse l’actionnaire majoritaire » enfin c’est du moins ce que nous a laissé penser le communiqué de presse des Journalistes Nature et Environnement en Décembre 2006. En effet, nos amis journalistes s’inquiétaient alors de la disparition de la rubrique « Terre » dans le quotidien « Libération » après le rachat de ce dernier.

Extrait du communiqué de presse

Tout en comprenant les choix douloureux auxquels l’équipe de Libération a été brusquement contrainte par son actionnaire majoritaire, les membres de l’association des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’Ecologie ne peuvent être qu’inquiets de la disparition probable de la rubrique « Terre » qui avait fait de ce journal une référence dans le domaine de l’environnement et de l’écologie. Référence du point de vue de la régularité, de la diversité, de la qualité et de l’impartialité des informations et des commentaires. Cette disparition et le départ programmé de la majeure partie des collaborateurs de la rubrique sont particulièrement regrettables au moment où ces préoccupations semblent enfin faire leur entrée durable dans les campagnes électorales et à une période où elles paraissent s’installer dans la réflexion d’une grande partie des Français ; et donc des lecteurs potentiels de Libération. Nous osons espérer qu’il sera possible de revenir sur ce choix, ceci n’étant pas simplement un vœu de journalistes mais aussi un souhait de citoyens, puisque le sondage que nous avons faire effectuer l’année dernière à montré que plus de la moitié des Français estimaient que les médias ne diffusaient pas assez d’informations sur l’environnement.

Bon, d’après les nouvelles, il n’y a plus une rubrique « Terre » mais une rubrique « Eco-Terre » mélangeant à la fois des sujets d’Economie et d’Environnement.

Voilà, bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas de tout repos et dans tous les cas, nous félicitons tous ces journalistes qui militent à leur façon où qu’ils soient. Un autre sujet que nous essayerons d’aborder à propos du journalisme, c’est la précarité dans le monde du journalisme et ses effets/conséquences sur le traitement de l’information. En effet, nous avons été éffaré de découvrir dans quelles conditions peuvent travailler certains journalistes (et notamment les pigistes).

David & Anne-Sophie, de Tout allant vert

One thought on “Ces journalistes « militants » écolos qui se cachent…

  1. Vous avez bien raison de les saluer! Dans son livre, « comment les riches détruisent la planète », Hervé Kempf (qui pour Le Monde arrive à écrire de fantastiques papiers sur ces sujets) explique bien ce que vous dénoncez aussi ici… Le genre de sujet (parle de la pauvreté…), la popularité, le fait que cela soit vendeur ou non (la pauvreté ne plait pas!), et la conscience que chaque journaliste devrait avoir sur certains sujets sans pour autant être en mesure de s’exprimer comme ils le souhaitent! Il est aussi temps de laisser la parole à ces bons journalistes qui savent de quoi ils parlent quand ils parlent écologie!:-)

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